Bonjour tout le monde,
Je voulais vous faire partager mon essai de la GSXS750 du samedi 29 juillet.
Essai raisonné d’une bécane déraisonnable ?9h30 : arrivée à la concession Suzuki. Je ne vois pas la GSXS750 mais la nouvelle V-STROM. J’indique au commercial que j’ai pris RDV pour essayer une bécane et il me demande « la nouvelle V-STROM ? ». « Non, la GSXS » a été ma seule réponse. Il part donc chercher les clés et sort la GSXS de démonstration. Il remet un peu de carburant et m’explique pour le contrôle de traction.
9h40 : je pars de la concession après 2 petites photos prises par Madame (notamment pour comparer mes 1m90 et 95kg avec le gabarit de la bécane). Je roule très prudemment et décide de m’arrêter 100m plus loin pour garder un souvenir de l’essai. Je branche donc ma caméra, remet mes gants et là, le vrai test commence.
C’est parti pour l’essai de cette GSXS750 ! Premiers tours de roues avec une sensation inhabituelle de conduite engendrée par le poids, la maniabilité, la réactivité de la poignée d’embrayage, le réservoir.
Mais très rapidement, au bout de 300m, cette sensation s’estompe complétement tellement je me sens finalement à l’aise à son guidon. Elle me met assez vite en confiance, même si je suis encore en ville et que je ne fais que prendre quelques ronds-points, en répondant présente à chaque balancement de hanches.
Je prends le dernier rond-point, la première ligne droite de la déviation est là. Aucune hésitation, je tourne avec douceur la poignée de droite vers le bas et… wow ! Le moteur m’indique d’y aller, qu’il est là, avec moi ! Mais connaissant le coin, je ne tirerais pas plus que ça dedans et vais jouer avec elle dans les 6000 tours minutes maximum jusqu’à me replacer en ligne de conduite normale. Le son est juste bestial sans pour autant être allé chercher les hauts tours. L’embrayage est juste, sur cette première montée de vitesse, un bonheur. Fluide, sans accroc, rapide, court… Parfait quoi.
S’en suivent quelques légers virages où la GSXS750 me montre que tout est là pour manger de la courbe. Je n’attaque pas plus que ça mais je sens très bien la facilité de se mettre dans les courbes avec cette bécane. On testera plus tard, y aura de quoi faire. Je teste dans un village de me mettre en 6 à 50km/h et de relancer en sortie de village. Je suis étonnamment surpris par le fait qu’elle ne broute pas (alors que mon ancienne MT, oui). Il est l’heure de mettre le cligno à gauche et de s’engager dans ma route quotidienne présentant quelques virages intéressants pour un essai. C’est parti.
Le début de la route est abimé. Cela me permet de voir le confort de la fourche et de l’amortisseur arrière ainsi que la selle. Je suis ici aussi surpris par le peu de retour de vibrations dans les poignets et dans le dos. Confortable ? Surement ! Après comparaison rapide avec mes anciennes (XJ6/MT07/ER6N), j’apprécie de rouler sur une route abimée, ce qui n’était pas le cas au guidon des autres.
Les premiers virages s’annoncent, je n’utilise pas le frein mais rétrograde pour voir le comportement de la Suz’. Bonheur du « tomber » de vitesse, sonorité aux petits oignons, pas d’à-coups lors de la descente et le frein moteur qui fait excellement bien son taff. Bref, je balance la moto avec prudence dans les premiers virages et là… tout se confirme. Cette bécane ne demande que ça. Manger de la courbe, prendre de l’ange, redonner du gaz. Les virages s’enchainent, à vitesse modérée, mais elle me met totalement en confiance par sa facilité à être placée dans les virages et à tenir le bitume collé à ses pneus. Juste une pure merveille. A des années lumières de la MT07 sur ce point-là.
Ma position de conduite, du haut de mes 1m90, était déjà top dès le démarrage, mais dans les virages, je me sens comme sur un lit douillet ! Je ne suis pas en appui constant sur les poignets et cela fait du bien. Je vais peut-être pouvoir rentrer de mon essai les deux mains devants !
Les virages étant en montée, j’ai bien senti que le moteur de la Suz aimait réellement travailler à partir de 4500 trs/min. En dessous, c’est plus creux et fade. Passé les 4500 tours, le moteur de la Suz’ ouvre ses organes pour nous faire entendre une délicieuse mélodie et nous dévoiler enfin son potentiel. Je n’ai pas poussé outre mesure le moteur de la GSXS750 lors de l’essai mais j’ai tout de même voulu sentir un peu plus ce qu’elle avait dans le ventre. J’ai donc fait demi-tour après une ligne droite afin de pouvoir m’élancer de 1.
C’est parti, contrôle gauche/droite, personne. J’enclenche. 1, 2, 3. 130km/h avec une facilité déconcertante de stabilité, aidée par un « quick shift » (ce n’est pas un vrai QuickShift) démoniaque et de sonorité à faire pâlir de jalousie un orchestre philarmonique. Je ne suis pas monté outrageusement dans les tours, la bécane étant encore en rodage avec ses 300 kms au compteur, et je n’ose même pas imaginer le bonheur de l’entendre rugir dans les tours les plus hauts.
Pour en revenir sur l’embrayage, je l’ai trouvé juste exceptionnel. La montée des vitesses ne nécessite qu’un léger appui (0.5cm) du levier gauche pour monter. Il faudra un peu plus de pression pour la descente mais l’embrayage est juste parfait. Fluide, rapide, sans accroc. Un bonheur même quand on va utiliser le frein moteur. En parlant de frein justement, dans mon essai à vitesse raisonnée, les freins ont clairement répondu présents et m’ont fait me sentir en sécurité, au même titre que les pneumatiques qui sont juste au top ! La combinaison de la tenue de route (train arrière, suspensions, pneus, contrôle de traction réglé sur 2) et des agréments sportifs de la GSXS750 (moteur, sonorité, comportement en virage, look, etc.) est admirable et met le pilote dans une confiance hors pairs dès les premiers tours de roues. Attention toutefois à l’excès de confiance !
Bref, 10h45, l’heure du retour à la concess. J’ai un peu mal aux fesses et à ma main droite (mais ça, la Suz n’y ai pas pour grand-chose). Petit, enfin non, GROS pincement au cœur tellement cette balade courte a été intense en plaisir. Je descends de la bécane et jette un dernier regard amoureux et admiratif. Je ne connaissais pas Suzuki à ce niveau-là.
Cela a été un vrai « kiff » à son guidon malgré le fait qu’avec l’appréhension je sois resté très (trop ?) raisonnable pendant mon essai. Beaucoup de qualités à mon sens et quelques défauts comme le compteur que je vous expose en-dessous dans mon récap.
Les + :Embrayage
Sonorité
Freinage
Tenue de route globale
Equipements de sécurité
Confort de conduite
Pneumatiques
Look général
Ergonomie pour les grands
FUN AU GUIDON !!!
Les - :Prix
Lisibilité du compteur (notamment jauge d’essence et compte tour)
Place pour le SDS
N’hésitez pas à partager votre avis ou à me poser des questions, j’ai surement oublié de parler de certains points. Je ne sais pas également si vous souhaitez que je monte la vidéo de l’essai.
